Date de publication: 13/10/2020

Le Venezuela reçoit l’aide internationale de la SSVP

Actualité internationale

La Covid-19 aggrave la situation d’un pays appauvri, qui manque de produits essentiels, de vêtements et de nourriture. Un contexte dans lequel les Vincentiens, touchés également par la pauvreté, se mobilisent pour aider les plus vulnérables.

Grâce aux fonds d’urgence de la SSVP internationale, les confrères et consoeurs vénézuéliens ont fourni du matériel sanitaire et d’hygiène personnelle, ainsi que de la nourriture et des médicaments à de nombreuses personnes démunies de tous les Conseils de Zone et Conférences, y compris certains confrères et consoeurs qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, tout en affectant leur santé et leur famille.

La situation au Venezuela est toujours très critique, désormais aggravée par la pandémie du Covid-19. Le salaire minimum est de 1,50$ et, selon le taux de change officiel, il peut être inférieur. Dans la plupart des cas, le minimum vieillesse est du même montant, tout comme un grand nombre de nos confrères et consoeurs.

Chaque jour, ces personnes sont confrontées au dilemme de savoir quoi faire et comment joindre les deux bouts pour nourrir leur famille. Bien que la nourriture ne manque pas, la hausse des prix alimentaires a réduit la portée. Les médicaments pour traitements chroniques (diabète, tension, thyroïdie…) peuvent être obtenus mais à un coût élevé. Chaque jour, des patients meurent faute de traitement, et le coronavirus vient s’ajouter à cette situation. Le système de santé n’est pas prêt à faire face à cette pandémie, et de nombreux médecins sont déjà morts faute d’équipements de protection sanitaire.

Les problèmes au Venezuela sont nombreux. Tous les services sont chaotiques : les habitants n’ont pas un accès régulier à l’eau courante ou au gaz. De nombreuses familles cuisinent au feu de bois. Avec des pannes d’électricité quotidiennes, certaines régions se sont retrouvées sans électricité pendant 12 heures. Les coupures des communications Internet ou mobiles sont aussi fréquentes, et, de surcroît, il y a maintenant pénurie d’essence. En plus de ce scénario dramatique s’ajoute la pandémie qui frappe une population si durement touchée.

Avec un pays divisé par la situation politique, une grande majorité de la population a été entraînée dans la pauvreté. Les survivants sont ceux qui ont des économies en dollars, ou ceux qui vivent à l’étranger et reçoivent de l’argent de leur famille. 

Les Vincentiens eux-mêmes dans les Conférences ont également été touchés par cette situation. La pandémie a tout paralysé: beaucoup ont perdu leur boulot pendant le confinement; et les jeunes étudiants envisageaient un avenir incertain, et ne savaient pas quoi faire. Les confrères et consoeurs se demandaient comment faire face à tout cela, sans pouvoir assister aux rencontres ou accomplir leur travail vincentien, et, de plus, sans ressources à partager avec les plus démunis. 

Le Conseil national fait un grand effort pour communiquer régulièrement avec les Conseils de zone et les Conférences du pays, mais l’une des plus grandes difficultés pour poursuivre l’aide est qu’il n’y a pas de compte bancaire en dollars. Les familles, qui vivent à l’étranger, de nombreux confrères et consoeurs contribueraient volontiers aux ressources pour soutenir les Conférences au Venezuela, mais ils ne peuvent pas virer l’argent. Les confrères et consoeurs vénézuéliens sont jumelés avec des conférences à Weston Miami, qui ont fourni des vêtements et de la nourriture. Cette expédition a été paralysée en raison des sanctions imposées au gouvernement vénézuélien, mais des alternatives sont à l’étude pour  les aider à traverser cette période critique.