Date de publication: 30/04/2020

Covid19. Canada. Bénévoles aînés qui continuent même confinés

Conseil général international

Ellen Schryburt et Jean-Marc Bougie s’impliquent directement auprès des gens défavorisés depuis des années. Âgés de 70 ans et plus, ces bénévoles ont eu peur pour les plus vulnérables lorsque tout le monde a dû se confiner au début de la pandémie. Toutefois, même de la maison, ils se sont retroussé les manches et continuent de se dévouer pour leurs communautés, car les gestes les plus simples comptent le plus.

Quand le gouvernement a demandé à la population de rester à la maison, les familles défavorisées de Saint-Léonard ont soudainement perdu l’accès aux services de la Société Saint-Vincent-de-Paul (SSVP). Confinée à la maison, Ellen Schryburt, impliquée dans sa communauté dès son jeune âge et qui a assuré la présidence de la SSVP à l’échelle nationale, a pris les choses en main. En l’espace de quelques jours, la présidente de la SSVP dans Saint-Léonard a métamorphosé le fonctionnement de l’organisme pour aider les ménages dans le besoin : Toute la chaîne a été repensée pour continuer d’approvisionner les ménages ; des mesures de distanciation ont été instaurées ; et des listes d’appel et des trajets de livraison ont été constitués. 

Selon Ellen Schryburt, le visage de la pauvreté dans le quartier comporte de multiples facettes : des réfugiés, des mères monoparentales, des bénéficiaires de l’aide sociale, des couples âgés qui n’y arrivent plus, etc. La pandémie de COVID-19 est une crise sanitaire inédite. 

« Beaucoup de gens ont envie de faire du bénévolat, parce qu’ils ne travaillent pas, mais peut-être qu’ils vont avoir le goût d’en faire la fin de semaine ou le soir. Et peut-être que ça va les attendrir envers les gens dans le besoin. », conclut Ellen Schryburt.

À 70 ans, Jean-Marc Bougie a toujours été reconnu dans son entourage pour ses talents culinaires. Depuis le début de la crise de la COVID-19, il ne s’active plus aux fourneaux, mais bien au téléphone. Il fait des appels à des personnes isolées socialement trois ou quatre jours par semaine afin de s’assurer qu’elles vont bien. Malgré la situation précaire de nombreuses personnes, le septuagénaire se dit encouragé par les anecdotes qu’il entend.

« Ils me font part de ce qui se passe, de comment ils se sentent. Il y a beaucoup d’empathie dans les échanges, beaucoup de partage. Il y en a qui sont malvoyants, qui ont de la difficulté à se déplacer, qui ont des maladies ou qui sont isolés. », dit monsieur Bougie.

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