Centre de santé Fréderic Ozanam de DANNOU : Du rêve à la réalité

Le projet de construction d’un Centre de santé à DANNOU est né d’un constat: En novembre 2012, une délégation de consœurs et de confrères français visitaient une conférence SSVP dans localité de DANNOU au Bénin. Ils rencontrèrent en route une femme venant de DANNOU et se dirigeant vers une maternité située encore à plus de 15km de route argileuse. La femme gémissait désespérément de douleur parceque la moto qui la transportait était en panne. Émus devant une telle situation, les membres de la délégation se rendirent compte de l’absence de toute structure de soins dans les environs. D’où l’idée du projet de construction d’un Centre de santé à DANNOU, vivement soutenue par le curé de la paroisse et les membres de la Conférence locale. Cette idée resta théorique pendant plus de 5 ans.
Ce n’est qu’est 2017 que la phase de l’élaboration pratique du projet débuta véritablement. Grâce aux efforts conjugués des référents français, des membres de la Commission Internationale et du CGI, des membres du Conseil National du Bénin, et avec l’appui de compétences locales sur les questions techniques, juridiques et financières, un budget de 51.100 € a été validé en décembre 2017 par le CNF. Il a été débloqué en 4 tranches en fonction des phasages de l’architecte qui avait la charge de réaliser les travaux. La première pierre a été posée le 10/01/2018 par son excellence Monseigneur Aristide Gonsallo qui s’est impliqué activement aux côtés du Conseil National du Bénin et s’est engagé à assurer la présence pérenne du personnel soignant et le fonctionnement du Centre. Ce fut la journée la plus festive à DANNOU. Les travaux de construction prévus pour durer 6 mois ont été réalisés en 4 mois seulement, et le bâtiment a été livré en fin mai 2018 à la grande satisfaction de tous les acteurs du projet.

C’est alors que d’autres questions se sont posées, à commencer par celle de l’équipement du Centre en matériel médical et non médical qui n’était pas prévu dans le premier budget. La course à la recherche de nouveaux financements fut relancée. Un nouveau budget de 14.265 € fut débloqué par le CGI.Puis vint le problème du logement du personnel soignant, c’est-à-dire des Sœurs religieuses de la famille vincentienne. Il faut féliciter encore une fois son excellence Monseigneur Aristide GONSALLO qui s’est lancé avec le Curé de DANNOU, le révérend père DANSOU, dans la construction du logement du personnel. Ils ont été soutenus par un budget de 5000 € de la Commission Internationale, sollicité par les référents qui ont estimé que ce dernier apport était indispensable pour parachever la réalisation.
Le Centre a eu un peu de mal à ouvrir ses portes en raison des réformes décidées par le Ministère de la santé.Mais finalement le « Centre de Santé Fréderic OZANAM » de DANNOU a été homologué et a ouvert ses portes au public le 26 septembre 2019. Malgré l’absence d’une salle isolée pour l’accouchement (nous nous en accommodons bien) nous enregistrons déjà des naissances, dont celle du premier bébé, un petit garçon nommé Y. B. Fréderic né le jeudi 23/07/2020.

Cette belle réalisation est l’œuvre de toute une équipe de personnes compétentes et dévouées, animées du véritable amour vincentien, parmi les quelles nous citons notamment :
- Son excellence Monseigneur Aristide GONSALLO
- Nos référents français et les membres de la Commission Internationale du Conseil National de la SSVP de France
- Les membres du CGI à divers niveau
- Les membres du Conseil National de la SSVP du Bénin
- La collectivité de DANNOU (don du domaine)
- La communauté paroissiale de DANNOU
- Le Conseil Départemental du Morbihan
- Le Rotary Club d’Eguilles dans les Bouches du Rhônequiva nous faire parvenir des équipements médicaux. (La pandémie du Covid 19 en a empêché pour le moment l’expédition)
- Une donatrice de la région d’Annecy.
Nous nous réjouissons beaucoup de la réalisation de ce grand projet mais un objectif reste encore à atteindre : En effet le Centre doit être équipé de matériel médical adéquat pour répondre aux normes prescrites par les nouvelles réformes du Ministère de la Santé pour ce genre d’établissement, et élargir son champ d’intervention au service des pauvres. Pour ce faire il lui faut une subvention régulière et des apports de partenaires pour accompagner les charges salariales et surtout l’approvisionnement en médicaments de première nécessité.